© Le Républicain Lorrain, Dimanche le 12 Septembre 2010 / SRG /
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L'article :
De quatorze spécimens il y a cinq ans, l'élevage comprend aujourd'hui 64 chevaux au total, ceux qui sont en pension inclus. Le vaste bâtiment qui abrite le manège a été édifié à l'été 2006.
« Nous sommes au milieu de nos 25 hectares, l'abri a été construit dans le couloir du vent et nous avons fermé les côtés est et ouest pour la pluie. Il y fait froid en hiver, mais les chevaux aiment ça. Quant aux visiteurs, ils mettent une veste de plus » glisse Audrey Lallouette, précisant au passage que le sillage du vent évite aussi aux chevaux d'être assaillis par les insectes.
Cette pétillante femme de boulanger a souhaité un espace aéré et très lumineux où chaque élément équilibre le décor : ici un casier de bombes très ordonné, là les outils massés dans un fût pour ranger le foin... Les mangeoires en bois donnent à chaque équidé la possibilité de glisser sa tête afin de s'approvisionner en foin.
La dalle est entièrement pavée et la vision sur le manège rendue pratique pour les personnes handicapées, le pare botte étant incliné vers l'extérieur. « Nous avons réalisé les travaux nous-mêmes, tout comme nous gérons le fourrage pour nourrir leschevaux », indique la cavalière.
Depuis peu, un autre phénomène prend de l'ampleur au sein de l'établissement : la location de chevaux pour les gens titulaires d'une licence auprès de la Fédération française d'équitation (FFE). « Il est ainsi possible d'aller se promener une heure ou deux, ce qui permet aussi aux islandais de travailler avec un autre public. Là aussi, cela contribue à maintenir une ambiance chaleureuse, il faut que les gens s'amusent. » Et pour que tout soit clair, chaque monture dispose de son propre matériel.
La compétition aussi
Les islandais (il existe trois élevages en Moselle) broutent l'herbe grasse de la prairie de Kappelkinger à raison de 2 h le matin et autant le soir, « Là, il ne faut pas les déranger, ils savent que ce moment leur appartient, d'autant qu'ils mangent peu », note Audrey, qui ajoute que ses chères crinières blondes, blanches ou rousses, qui portent chacune un nom islandais lié à leur caractère, sont aussi aptes à la compétition d'équitation islandaise, un domaine encore timide qui pourrait prendre de l'ampleur à l'avenir. Chaque chose en son temps.